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Écrits de Marc Hodges
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6 octobre 2012

Un roman à écrire

Marc Hodges a décidé de faire de son nouveau roman — qu’il intitulera «Le cadavre de la grotte d’Arnette» — ce que les journalistes ne manqueront pas d’appeler «une grande fresque sociale» — c’est d’ailleurs ce qu’indiquerait le prière d’insérer envoyé par son futur éditeur à tous les journaux d’Europe — dans laquelle il décrirait la situation psychologique et matérielle de son époque montrant comment on est passé de quelque chose comme une pureté naïve combattante des années 60 à ce qu’il appellerait «l’intégration biologique de la libre entreprise», c’est-à-dire l’installation sournoise dans les motivations inconscientes de chacun de la nécessité de la concurrence, de la notion de crise économique permanente et, corrélativement, de celle «de se vendre».

Ça, bien sûr, ce serait le baratin de présentation — celui qu’il tiendra dans les interviews qu’il sera contraint d’accepter et, notamment, à la télévision (enfin ça dépendra de l’émission: dans une émission de variété, il faudra présenter cette analyse de façon plus légère, au travers d’anecdotes par exemple…) — le reste est encore à écrire. Mais ça ne devrait pas être trop difficile: il n’a qu’à regarder autour de lui, choisir ses personnages parmi les personnes réelles qu’il connaît, mélangeant les traits des uns et des autres pour les rendre relativement méconnaissables — quoique un peu de «roman à clefs» n’est pas non plus pour lui déplaire (il faudra alors choisir des personnes assez connues pour que, tout en maintenant la dose de mystère qui laisse croire aux journalistes qu’ils sont intelligents et capables de déchiffrer toutes les énigmes, les clefs ne soient pas trop difficiles à déchiffrer). Pour le reste, une bonne ligne fictionnelle: au départ un cadavre étrangement «égaré» dans une fausse grotte d’une forêt des plus civilisée (un peu de psychanalyse sauvage: la régression, le criminel signe par le choix du lieu où il abandonne sa victime un rapport au fœtus intéressant); une vielle dame (symbole d’innocence et de gentillesse mais dont le personnage se révèle plus complexe: il faudra renverser cette image au cours du récit): on découvrira que cette vieille dame était en fait une «grande dame», la seule héritière d’une dynastie éteinte avec elle, (quelque chose comme les De Suze ou les Guermantes — enfin un nom à trouver qui sonnera aristocratique mais qui ne heurtera personne dans la vraie vie). Cette vieille dame serait à la tête d’une fortune non négligeable… plutôt elle détiendrait des secrets redoutables… mieux encore, elle a recueilli des correspondances privées de personnalités internationales, enfin de quoi alimenter le suspens en restant à la limite de l’invraisemblable… Mais il affinera au fur et à mesure de l’écriture. En tous cas, la situation sociale et politique de cette vieille grande dame (au départ un cadavre quelconque) lancera le roman sur une trame de roman policier à thème, ce qui assurera le suspense. C’est sur ce suspense que se déroulera la description sociale de façon à intéresser à la fois les critiques, les intellectuels et les lecteurs ordinaires…

Tout ça s’annonce plutôt bien, une fois la trame posée, l’intrigue en tête, les personnages imaginés avec leurs détails caractéristiques, etc. ne reste plus qu’à écrire. Ce n’est pas la partie du travail qu’il préfère, mais il faut bien y passer.

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