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Écrits de Marc Hodges
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1 juin 2012

Généalogie de Peter Peterson

—   Le colonel attendit un court instant comme s’il espérait que Peter réagisse mais Peter avait une longue habitude de la maîtrise de soi et comme il ne votait toujours pas où son interlocuteur voulait arriver, il ne dit rien. Le colonel poussa prit une légère inspiration, regarda Peter : Bon, dit-il, si vous n’êtes pas perdu dans ces relations de parenté, je peux poursuivre. Ce n’était pas vraiment une question, plutôt une affirmation. — Allez-y, dit Peter. —Il faut que je mette un peu d’ordre dans tout ça pour que vous y voyez clair. Donc Ronald Cline 1 va épouser Mary Smith en 1943, ils auront un fils, Arthur Cline qui épouse Edwarda Jefferson et qui auront à leur tour, en 1983, après être allés vivre dans le sud de la France, un fils qu’ils appelleront Ronald, donc Ronald 2, en 1983. C’est donc un arrière petit neveu de Maurice Roman et c’est celui dont Maurice Roman parle dans ses écrits. Vous me suivez encore ? — j’aimerais savoir où vous voulez en venir, tout ceci ne semble me concerner en rien. Peter commence à manifester une certaine impatience, croise et décroise ses jambes, fait mine de se lever… — Excusez-moi, mais c’était nécessaire, un tout petit peu de patience encore et vous allez comprendre, retenez seulement la relation de Maurice Roman et de Ronald Cline 2 qui a maintenant près de trente ans. Mais il faut que je revienne un peu en arrière dans le temps. Comme je vous l’ai dit, Ronald 1 a eu trois enfants : Arthur, Jane et Emily. Pour aller à l’essentiel, je ne m’intéresserait pas à Jane, l’aînée, mais à Emily, le seconde, née un peu plus d’un an avant Arthur. Cette fille a mené une vie un peu étrange, mais vous le savez peut-être ? Le colonel s’interrompt, regarde Peter. Celui-ci ne comprend pas, il le dit : — je ne comprend pas… Vous allez comprendre dit le colonel qui ne semble pas convaincu par la dénégation de Peter Peterson, cette fille a quitté le foyer familial en 1960 et mené une vie des plus bohèmes au travers de divers pays européens. En 1963, elle rencontre un nommé Jack Peterson. Il s’interrompt encore, regarde Peter… — Vous voulez dire ?… — Oui, je crois que vous commencez à comprendre, vous êtes en effet le fils unique d’Emily Cline et de Jack Peterson. — Vous en êtes sûr ? — N’avez-vous aucun acte qui vous le prouve ? — Non. Je n’ai jamais connu mes parents, j’ai d’abord vécu dans un orphelinat en Norvège, puis dans une famille d’accueil. On m’a simplement toujours dit que je m’appelais Peter Peterson. — C’est vrai, les orphelinats ne s’embarrassent pas beaucoup dans la recherche de prénoms originaux. — Que sont devenus mes parents, demande Peter soudain intéressé ? — Votre mère est morte à votre naissance. Droguée, malade, elle était en très mauvaise santé. Quant à votre père, je ne sais même pas s’il vous a connu, c’est votre mère qui a insisté pour qu’on vous donne le nom de Peterson disant que son ami viendrait vous chercher. Bien sûr, il n’est jamais venu et personne n’a jamais su où il était passé. — Et vous ? — Moi c’est différent. Je crois que je commence à vous intéresser, dit-il en souriant et dodelinant de la tête.

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