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Écrits de Marc Hodges
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5 avril 2012

Disparitions

Le commissaire s’adresse à Karine Leknar.

- Aucune idée pour l’instant, je préfère voir venir.
- Comment l’ont-ils trouvée ? demande Buchanan.
- La routine… Les serveurs d’hôtel et l’appel à témoins que nous avions lancé, répond Baker.

À Vancouver, l’inspecteur Seeret poursuit :

- Monsieur Denys Peirse… Dan Peirse est bien la même personne que Denys Peirse, n’est-ce pas ?
- Bien sûr, répond la jeune femme.
- Denys Peirse a été retrouvé mort dans sa maison le samedi 26 décembre, soit le lendemain de votre entretien avec la police de Montréal. Il semble qu’il se soit suicidé ce même jour à l’aube, vers cinq heures du matin.
- Ça ne m’étonne pas trop.
- Expliquez-vous.
- Il était malade… très malade… très vieux aussi. Une semaine avant Noël, quand il nous a dit que nous devions tous quitter sa maison, trouver autre chose, je me suis douté de quelque chose de ce genre.
- Que voulez-vous dire par “tous” ?
- Sa maison était une pension où habitaient plusieurs personnes — dont monsieur Jonak. J’étais chargée de l’entretien.
- Huit jours avant sa mort, soit le 18 décembre, il a déclaré son intention de tous vous renvoyer ?
- Je suis pas sûre de la date… Disons entre le 17 et le 19. Certains soirs tous les pensionnaires se retrouvaient pour discuter un peu. Un soir, il nous a réunis. Ça ne nous a pas trop surpris… Il nous a dit qu’il était trop fatigué, trop vieux, que la maladie le rongeait, qu’il ne pouvait plus vivre dans cette maison, que le moindre bruit le fatiguait… Il s’est excusé, puis a ajouté que la maison devrait être vide le lendemain de Noël.

L’inspecteur l’interrompt :

- Pourquoi le lendemain de Noël ?
- J’en sais rien.
- Comment on réagi les pensionnaires ?
- Bien… On aimait bien le père Peirse ! C’était plutôt un parent qu’un logeur. Tout le monde comprenait. Et puis il a été très correct.
- C’est-à-dire ?
- Il a trouvé un nouveau logement à tous ses pensionnaires. Moi, par exemple, il m’a donné un an de salaire pour que j’ai le temps de trouver un nouveau travail.
- Savez-vous où sont les autres pensionnaires ?
- Aucune idée.
- Et David Peirse ?
- Son père lui avait payé un voyage en Europe… Pour l’éloigner peut-être.
- Savez-vous où il est ?
- Aucune idée.
- Pourquoi avez-vous quitté Montréal ?
- Il y a longtemps que j’avais envie de voyager. Avec l’argent que m’avait donné Dan Peirse, je pouvais le faire.

- C’est bizarre, dit Karine à ses collègues, tout ça me paraît bien rapide. Elle ne nous en avait pas du tout parlé.
- Pourquoi l’aurait-elle fait, demande Michaelis, on intervient ?
- Pas encore, dit Baker, elle ne sait pas que nous sommes là, laissons faire Seeret, il m’a l’air très bien.

- À quelle heure exactement avez-vous quitté Montréal ?
- Mon avion était à 13 heures 01.
- Et les autres pensionnaires ?
- Ils étaient presque tous déjà partis. Monsieur Jonak mort, David Peirse en Europe, monsieur Benoît dans sa famille, monsieur Maximoff chez des amis, monsieur Sanlucar avait déjà quitté la pension depuis quelques jours… Monsieur Braffort est parti deux heures avant moi, pendant que je finissais le ménage.
- Vous n’avez rien remarqué de particulier ?
- Non, tout était prévu.
- Vous êtes donc la dernière à avoir vu Denys Peirse vivant ?
- Je ne sais pas… Peut-être.
- Avez-vous votre billet d’avion ?
- Non… Mais vous pouvez vérifier, c’était le vol 43434 AC.
- Voyez-vous un rapport entre la mort de monsieur Jonak et celle de monsieur Peirse ?
- Aucun, répond sans hésiter Patricia Tsalmuna.

Sur le mur qui fait face à Patricia Tsalmuna, un écran se projette. Le visage du commissaire Baker apparaît. Il se présente :

- Commissaire Baker, de Montréal. Lorsque vous êtes partie, la maison était-elle meublée ?
- Bien sûr, dit Patricia Tsalmuda !
- Savez-vous pourquoi le lendemain elle était complètement vide ?
- Aucune idée… Peut-être Dan Peirse a voulu conserver ses meubles pour son fils… Ou bien il en a fait don à une œuvre. Il était très charitable !
- La maison ne lui appartenait pas ?
- J’en sais rien.
- Vous ne trouvez pas ça bizarre ?

Patricia Tsalmuda hausse les épaules :

- Je devrais ?

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