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Écrits de Marc Hodges
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28 mars 2012

La lame glisse

I - 53 la

la canette a failli tomber lorsque je l’ai reposée la carrière que vous devriez suivre la certitude d'un avenir qui devait nous séparer la cervelle n’a pas giclé comme dans les films la chaise de Germaine est  la chambre est silencieuse la chambre n’est plus qu’une pâle imitation de décharge publique la chevelure gélifiée la clé à molette est entre nous la compagne que mon imagination m'avait soudain créée s'alliait au contraire à toutes ces images et sanctionnait tous ces vœux la concentration a amené deux dépôts de bave blanche la conduite de Germaine m'y autorisait et semblait m'y contraindre la confiance avec laquelle je croyais autrefois commander à l'avenir la conscience d'avoir vécu la conversation avait prit une direction orageuse la conversation continue sur un ton léger la conviction de sa mort n'avait pas encore pénétré dans mon âme la cordialité n’est pas ma qualité principale la couleur apparaît la couleur gagne ses oreilles la demoiselle à ses côtés toussait comme une tuberculeuse la demoiselle file entre les rayons la dernière fois qu’on l’a fait la dernière fois que je l'ai vue la dernière raclée qu’il a tenté de me mettre s’est soldée par huit points de suture sur le côté de son crâne la dernière représentante d’une longue lignée la deuxième se contente d’un mouchoir la différence de nos situations la difficulté de la situation la difficulté est mineure et pourtant la dirige vers la chambre la disposer en ma faveur la disproportion de nos âges la distraction même la distraction nous soulageait de nos pensées habituelles la dominait par une espèce de charme la donne a changé la douleur se réveille là est la source du problème la fabrique la fabrique la fabrique appartient désormais aux habilleurs la fabrique n’a jamais fait dans le social la fabrique n’a rien contre les gens qui vivent à crédit la façade de pierre blanche est éclairée la face ornée d’un sourire à la Goebbels la façon de s’exprimer la faim commence à me tenailler la faim est passée comme elle était venue la fait claquer la fait descendre jusqu’à mon ventre la fait toquer contre la mienne la famille Cottard est décimée la fatalité de sa situation ou l'inexpérience de son âge l'avaient-elles jetée dans une carrière qui répugnait également à son éducation la fatigue la faute à qui la femme d’un de ses employés la femme dit qu’elle veut aller à la mer et l’homme répond qu’ils n’ont pas les moyens la femme qui m'écoutait fut émue de mon récit la fenêtre la fenêtre donne sur une pelouse la fenêtre est à guillotine la fenêtre grince lorsque je l’ouvre la fenêtre laisse passer un rayon de lune la fermeté la fidélité la fièvre était calmée la figure humaine me trouble la fille de ma logeuse la fille m’est parfaitement inconnue la fin sera la même la flaque la flaque s’étend la forme allongée n’a toujours pas bougé la forme blanche glisse sur l’appui de fenêtre avant de disparaître dans le noir la forme se retourne la fortune dont elle jouissait la fortune du comte Charlus ayant été presque entièrement détruite et sa liberté menacée la foule est présente la froisse la frôle pour sortir la gare aussi est calme la gare était pratiquement vide la gifler la goutte qui semblait n’attendre que ce moment pour glisser tombe enfin et s’étale en une pâquerette écarlate la grande porte métallique s’ouvre doucement et la Jaguar avance dans l’allée la grande question dans la vie la grille glisse doucement derrière moi sans un bruit la grille se referme toute seule derrière eux la guitare sur les genoux là haut la Jaguar est arrêtée la journée s’annonce comme un dimanche à la campagne la justesse de son esprit était dénaturée par l'emportement de son caractère la lame effleure la peau souple de son cou la lame glisse entre mes doigts la lamelle de carton refuse de laisser disparaître le deuxième trait bleu la légère euphorie la lettre de Germaine était pleine d'amertume la lettre de mon père me perça de mille coups de poignard la longue habitude que nous avions l'un de l'autre la louche frappe le plafond la lueur devient image la lumière la lumière décroît devant la maison la lumière s’allume la mâchoire est volontaire la maison a l’air vide la maison est silencieuse la maison est toujours aussi silencieuse la maman la maman la marche à suivre la mauvaise la meilleure des choses à faire était de passer par l’hôpital la mélodie prend corps la même odeur persiste toujours la mère la mienne était morne et solitaire la mignonne me secoue la moins chère la mollesse de sa cuisse la montre posée sur la table de nuit indique qu’il est bientôt dix heures la mort la mort suinte du plafond la moto est partie en dérapant sur plusieurs mètres avant de tomber et glisser la naissance et les avantages extérieurs la neige la neige a déjà partiellement recouvert nos empreintes la neige fond tout doucement la neige qui a fondu a imbibé la pelouse la notice la nouveauté des objets la nuit a fini par s’écraser sur la ville et les travailleurs sont venus prendre leur train quotidien

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