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Écrits de Marc Hodges
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26 mars 2012

Un personnage trouble

J’étais aujourd’hui à Nice pour ma énième conférence internationale de l’année: la routine. Je vais à des réunions, rencontre x ou y, échange des cartes de visites, parle en public, répond aux questions, écrit des rapports, rencontre des hommes politiques ou des financiers. Je suis, comme l’on dit, un homme d’influence et pourtant… Pourtant, c’est lui qui me manque, notre amitié réelle, notre confiance réciproque. Aujourd’hui j’ai rencontré un certain Philippe Morgensten et je me suis aussitôt souvenu de Philippe Mohrenwitz, un condisciple de Supélec avec lequel Stanislas avait créé son entreprise. Philippe, que mes fonctions de jeune conseiller technique au Ministère de l’Industrie, m’amenaient alors à rencontrer de temps à autre m’avait, lorsqu’ils se furent séparés, mis en garde contre Stanislas me disant qu’il ne le trouvait pas net et que certaines de ses activités lui paraissaient douteuses: il recevait souvent des fax ou des appels provenant de pays de l’est ou de pays de langue à consonances arabe et pourtant jamais leur société n’avait signé de contrat dans un quelconque de ces pays. Il n’était pas sûr que ses relations familiales justifient leur fréquence… La jalousie est un sentiment ordinaire, Philippe avait toutes les raisons d’être jaloux: je refusais d’entendre ce qu’il voulait me dire. Pourtant, avec le recul du temps, je me dis qu’il y avait peut-être là un début de raison à sa disparition ultérieure.


En décembre 1983, Stanislas repartit une fois encore quinze jours pour l’Ouzbékistan, Namangan et Andijan, me dit-il, je n’avais alors aucune raison de douter de ses dires: sa mère venait de divorcer, elle restait seule avec un garçon âgé de cinq ans et une fillette de sept et, même si la société de Stanislas semblait assez prospère, je ne suis pas certain qu’il ait eu alors les moyens d’entretenir tout ce monde. Je pensais qu’il était aller chercher de l’aide dans sa famille ou, peut-être, qu’il avait trouvé une autre occasion de retrouver Zita qu’il n’avait pas revue depuis plus d’un an, mais sur ces deux points, jamais il ne m’a rien dit.

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