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Écrits de Marc Hodges
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7 février 2012

Les landlords

Joan lit le manuscrit :
Au hasard : « Quand j’ai rencontré Bruce, il vivait avec Becky Green, la chanteuse de rockabilly que tout le monde connaît. C’étaient alors d’énormes vedettes : tournées internationales, stades pleins, groupies en folie, adolescents arborant leurs visages sur leurs teeshirts fluos, gros revenus jetés à tous vents, suites de palaces, cadillacs roses fluo… Tout semblait aller pour le mieux ; mais Bruce n’était pas satisfait. Bruce se moquait de l’argent, ce qui lui importait avant tout, c’était la musique et il avait l’impression de  s’enfermer dans une routine. Nous nous sommes rencontrés en 1984 au Printemps de Bourges. Ça grouillait d’artistes, les contacts étaient faciles, les après concerts duraient toute la nuit. Il est venu après le mien, m’a proposé d’aller boire un truc dans un coin un peu calme. J’ai accepté. Il m’a dit avoir adoré ma musique, mes chansons, surtout mon mélange électro pop et new wave. Il adorait le traitement du son, les beats électroniques, tout ce qui pouvait casser le côté sentimental, gentil révolté qui avait fait sa célébrité. Il voulait changer, innover. Pour ça, il lui fallait un nouveau départ. J’étais là… »

Joan ironise :
Qu’en dis-tu Becky ?

Becky :
Bullshit… il voulait changer de cul oui… D’accord, on couchait bien tous les deux à droite et à gauche, l’époque aimait ça, bittes et cons interchangeables, mais pour tous nous étions un couple, inséparables. Les FIVE B n’avaient pas de sens sans Bruce et Becky. Ça commençait même à être un peu lourd. Blondie s’est amenée, il a sauté dessus, m’a laissé tomber. Les FIVE B ont tenu trois mois sans lui, puis avec Blondie il a créé les LANDLORDS, moi les GROOVE GIRLS avec la bassiste Doris Bentam et la drummiste Rachel Lord.

Joan, comme amusée :
Les LANDLORDS, on connaît mais les GROOVE GIRLS, rien de flamboyant.

Becky :
C’était trop tôt pour des groupes de femmes. Il y avait bien le ska des BELLE STARS, et quelques autres, mais pas grand chose. A l’époque, le rock était encore une affaire de mecs. Seuls ils pouvaient avoir les grandes salles… Qu’importe… J’ai assez vite abandonné le groupe et chanté sous mon seul nom : Becky Turner. Ça a plutôt bien marché.

Wanda :
D’accord, d’accord, mais on se fout de tout ça, arrêtez d’étaler vos nombrils sur des guitares. Nous avons chacune nos vies avec leurs hauts et leurs bas. Nous avons toutes vécues, de scène en scène, le rock comme notre drogue…

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