Autre parenthèse dans le récit ad usum lectoris : vie de Jackie Mellencam
Jackie Mellencamp naît un matin de juillet, à la limite du mois d’août.
L'inadmissible dans la vie c'est de prendre au sérieux longtemps
de suite la même chose. Jackie Mellencamp se dit que ce n'est pas parce qu'une
idée est banale que sa signification concrète est moins inadmissible.
Jackie n'a gardé de son enfance que des souvenirs de douleurs
morales. Jackie ne flâne jamais.
À onze ans il ne fait déjà pas de cadeaux.
Après "Sad In Apart", Jackie Mellencamp devient une
sorte de fiancé permanent de l’échec. Encore et encore. Le musicien vit dans un
douloureux conflit entre sa conscience d'être et sa joie d'être nécessaire. En
même temps, ses études sont un prétexte. En 1970, il sort deux albums solo,
"When You Found Your Prince" et onze mois après "Bang A Gong
(Get It On)". À la fin "de Not Blind", on entend "Jackie
mon héroïne fun", Jackie Mellencamp serait ainsi un sosie de Jimi Foreman,
ayant remplacé l'ancien bassiste pour ne pas entamer l'ascension totale de son
groupe. Il cherche depuis des années une jeune femme au rire de cormoran. Après
les Teddy Bears, Jackie Mellencamp joue en solo avec son groupe les White
Spirit, formé quelques temps avant puis dissout, et qui comprend sa femme,
Patricia. Pourtant. En vacances chez son ami Carl Clapton, bassiste rythmique
des Vandellas, le chanteur travaille sur "Irresistibly Desired",
l'intitule "White Room", puis le change en "One Piece At A
Time". "Machinery Of Night" atteint la tête des classements dans
de nombreux pays. Ça ne s’invente pas. La signification est la consolation des
faibles.
Comment se survivre quand son existence a été changée par le
rock, qu'on a connu les filles, la magie. Il est toujours resté cool : en
2022, ce musicien est assassiné par Ernie Joan Doobie, devant sa demeure de Pèzenas.