Où allez-vous ?
Plusieurs de mes lecteurs (ils sont malgré
tout plusieurs dizaine de milliers si j’en crois les statistiques des
blogs) insistent: — Où allez-vous? — On ne comprend pas où
vous nous amenez… — Ce truc part dans tous les sens…
— Je regrette de ne pouvoir donner du temps à votre HyperFiction. Je dois me
faire opérer
de la prostate et je vais avoir d'autres priorités et puis… c'est un peu
compliqué
— pour moi. Angelo… etc.
Comme je crois l’avoir déjà
dit. Mais le temps fuit comme une outre crevée. Je ne sais pas non plus où
je vais parce que je ne veux aller nulle part. J’écris. Je travaille. Je propose
des textes. Je propose des pistes… — nombreuses, parfois confuses —
de lecture pour construire un univers particulier où le texte se
manipule comme une pâte à modeler au grès
de ses lectures. Mais j’insiste: — Je ne vais nulle part.
Peut-être est-ce que je lutte seulement pour survivre et que
ma seule façon
de faire est de ne jamais arrêter de parler? Y a-t-il d’autre
but à
l’existence? Durer. Voilà ce qui compte pour moi. Résister, que ce
soit au temps, à la difficulté de vivre, à
mes erreurs de jeunesse, aux attaques sournoises de JPB, à
la commercialisation absolue de la littérature, aux idéologies
dominantes. Je suis seul. On me donne des outils: je m’en sers. Pour le
reste…