Des rapports passionnés
Avançons.
Donc Roberte et JPB deviennent amant. Rien de très original,
des événements semblables se produisent tous les jours ; pas de quoi en faire
un roman. JPB était marié, Roberte aussi. Situation encore classique. Il avait trois enfants
(12, 9 et 5 ans), elle en avait deux (13 et 10 ans). Pas de quoi choquer la
population.
Cependant cette situation les incita à être discrets
car comme chacun d’entre eux ignorait que son conjoint avait également maîtresse ou
amant, il leur semblait devoir mener leur aventure dans le secret. Pourtant,
ils auraient mieux fait de tout s’avouer les uns aux autres, ils y auraient gagné en tranquillité d'esprit, en
facilités quotidiennes et convivialité. Bon, c’était ainsi Peut-être l’époque était-elle
ainsi? Bien que je pense que non : peu de choses ont évolué en profondeur
dans ce domaine.
Les débuts furent passionnés: les sexes parlaient fort. JPB avait loué une petite chambre dans la rue du Faubourg-Poissonnière. Ils s’y retrouvaient régulièrement. La chambre étant trop petite pour y faire autre chose, ils y faisaient l’amour, violemment, sauvagement, comme s’ils n'avaient jamais baisé de leur vie. Leurs conjoints faisant de même ailleurs, aucun d’entre eux ne tenait à relever la baisse d’énergie sexuelle dans leurs couples réciproques: chacun y trouvait son compte. Quant aux enfants, ça ne les regardait pas…