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Écrits de Marc Hodges
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10 octobre 2010

De Tryphena Walter à John M. Balpe

Je suis prête à me ruiner pour vous; que vous dire John. Je suis au désespoir - de dezir mos cors no fina - je crève de désir, faudrait-il que, par amour, je me taise; vous m'avez fait injure lorsque vous avez douté de la vérité de mes pulsions… j'ai l'assurance absolue de ne pouvoir vivre sans vous… ne vous méprenez pas mon amour est aussi extrême qu'il est aigu; je vis dans les illusions de l'urgence… mon roman préféré n’est-il pas "La Princesse de Clèves". Ce n'est que dans un amour comme le mien qu'on peut goûter une satisfaction véritable; pourquoi me faire des reproches. Mes lettres sont-elles autre chose que des fumées… vous êtes le seul homme de ma vie, rue du four Saint-Nazaire - vous êtes désormais partout où je passe, tout personnage qui passe est un acteur d'un film d'amour.

John, je suis inquiète de votre réaction, John, tout est illuminé par votre présence… je cherche à comprendre les rythmes de Saint-Aignan-le-Jaillard, je vous aperçois dans tous les passages de Saint-Aignan-le-Jaillard; en ce monde égoïste l'amour seul sauve. Mon âme est fiévreuse et soucieuse - parce que j'ai aimé, faut-il que je n'aime plus. Vous devez trouver ces phrases un peu désordonnées - je ne vis que pour vous.

À Saint-Aignan-le-Jaillard je ne digère que au soleil, la lune trône dans le ciel, la ville efface les rues qui mènent à son centre, théorie analytique de la langue amoureuse; une autonomie absolue n'est pas possible.

J'aimerais entendre encore votre voix - je tremble d'envie quand je pense à vous.

Je vous écrirai tous les jours.

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