De Saint Loup à Edwarda Jancarza
Je suis au désespoir, Edwarda…
Comment pourrais-je, Edwarda, ne pas penser à vous, je
veux juger des pensées que vous avez pour moi - je ne retiens aucune leçon… je
n'ai jamais rien tant aimé que vous; je vous aime trop pour risquer de vous
perdre - un seul de vos regards détruit toutes mes hésitations - je n'ai rien à
dire que vous ne sachiez.
Reconnaissance d'erreurs et… foutaises… discuter avec mes
êtres intérieurs, les absents comme les morts; je rêve de vivre sans jamais
revoir Andrea. Mon regard se perd souvent dans mon vide intérieur, une dame me
fait signe à l'angle de la rue Michel Maurette… la passion monte une
superproduction hollywoodienne avec Anna et Marc.
Venez à Saint-Aignan-le-Jaillard, je ne vous ai jamais
tant désirée; au-delà, l'absence qui est pour les vrais amants un supplice
affreux, n'est-elle pour vous qu'un repos.
Ma chère Edwarda ma passion n'a point de limites, il
n'est plus temps, Edwarda, mon secret est échappé… je vous écris de Saint-Aignan-le-Jaillard
où vous étiez il y a quelques jours - j'aime bien fréquenter les raves-parties;
il y a des choses qu'on voudrait s'interdire à soi-même - il n'y a rien que je
ne puisse faire pour vous prouver combien je vous aime - j'aime trop pour
m'emporter contre vous, je vous prie écoutez mon élancement, il y a près de
sept ans que je n'ai pas revu Isabelle - vous êtes la plus inattendue des
femmes, je ne passe que de mauvaises nuits - je ne peux m'interdire de vous
affectionner, il y a trop longtemps que je ne vous ai vue - les moments où je
vous écris sont les seuls où je n’ai pas peur.
Méprisez moi mais ne m'oubliez pas.