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Écrits de Marc Hodges
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7 août 2010

Un mensonge de plus

Dans le récit quil fait de ma vie, Jean-Pierre Balpe écrit: «J’étais hier, chez les X, une de ces classiques fêtes d’été à la campagne où accourent les parisiens pour le week-end. Maison sympathique, vaste jardin, temps idéalement ensoleillé, enfants agréables et joyeux courant dans tous les sens. Beaucoup de monde. Compositeurs, peintres, musiciens, enseignants, architectes, banquiers, hommes et femmes daffaires diverses, écrivains: ne me demandez pas de noms Un univers plutôt intello toujours à la recherche de repères où je me suis cependant un peu relaxé à discuter de choses et dautres. De quoi se réconcilier avec lhumanité.

Jai confié à ceux avec lesquels j’étais le plus intime mon projet dhyperfiction: jai eu limpression que lon me prenait un peu pour un fou. Écrire un roman est une chose normale généralement accueillie avec un scepticisme poli et seule la publication change ce sentiment. Si l’éditeur est reconnu, ce qui domine est la prudence: «attendons de voir sil a quelque succès. Ce succès entraîne souvent plus damertume et de jalousie quautre chose ; linsuccès lapitoiement. Publié chez un éditeur « petit » ou inconnu, cest lironie polie, lattendrissement, ou une pitié élémentaire. Quoi quil en soit les conventions sont établies. Mais un hyperRoman ! Une fiction qui ne respecte pas les règles commerciales de la fiction ! Que peut signifier un tel affichage de sortie des cadres établis, sinon une prétention exorbitante. Quune fiction veuille se dérouler simultanément sur plusieurs plans et dans plusieurs espaces, quelle fatuité ; chercher de plus À établir avec d’éventuels lecteurs autre chose quune classique relation de lecture, quelle présomption ! Il est certain que de toutes façons se sera invendable et que, quatre ou cinq avant-gardistes mis à part, une telle écriture ne pourra intéresser personne. Circulez… »

Même sil est vrai que nous étions ensemble chez les X, je jure que je ny ai jamais prononcé les paroles quil me prête.

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