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Écrits de Marc Hodges
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12 juillet 2010

Examen des objets de la victime

Objets divers:

Un ticket du MET (New York, USA), “South” de K. Coe, 25 octobre 2015, Une facture de taxi parisien, 3 décembre 2015, Une petite clef dorée, Un carton d’invitation, galerie Staedtler (Zürich, Suisse, Europe) 15 novembre 2015, Une paire de boutons de manchettes en or, Une montre en or, Quatre-vingt dix neuf épinglettes diverses, Deux bagues en or, Une épingle à chapeau en métal argenté, Un cabochon d’améthyste monté en broche, Une fibule émaillée, Un médaillon émaillé, Une broche, Une carte de visite: Sar Pédon, adresse Email: sarpedon@théo.pietro.it.

— On peut pas dire que ce Kharamidov aimait voyager léger, ironise Michaelis. —  C’est même très étonnant, remarque Leknar, de nos jours, la plupart des intégrés cosmopolites ne s’embarrassent que de peu de choses, préférant acheter et jeter là où ils se trouvent. —  Juste, dit Baker, Kharamidov est assez atypique!

Ils poursuivent l’examen des données:

Connexions réseau de la victime:

17/12: 17 h 12 à 19 h 03: www@khamid.francfurt.al, 19/12 : 10 h 15 à 12 h 31: www@khamid.francfurt.al

—  Quel fatras, soupire Buchanan, comment s’y retrouver là-dedans? On ne sait presque rien sur Jonak et nous avons des masses de renseignements sur Kharamidov. C’est absurde de travailler ainsi. Leur seul lien est leur homosexualité. —  Et la pension Peirse, rappelle Karine, il faut compléter les trous, en savoir plus sur Jonak, vérifier les appels téléphoniques que nous n’avons pas encore contrôlés, regarder sur le serveur de Kharamidov, essayer de savoir à quoi pouvait servir la petite clef dorée, voir qui est ce Sar Pédon dont il avait une carte de visite. Au fait, comment se fait-il qu’Interpol n’ait pas encore complété son état civil? — L’Ouzbékistan refuse de coopérer, dit Baker, ce pays n’a pas adhéré à la convention internationale d’échange, impossible d’obtenir quoi que ce soit d’eux, nous n’en saurons pas plus. —  Comment se fait-il alors qu’avec sa nationalité il circule aussi aisément dans le monde entier? —  Il a un passeport. Sa notoriété, ses nombreuses relations lui permettent d’avoir assez facilement visas et cartes de séjour. —  On s’égare, proteste Buchanan se levant et se mettant à marcher dans la pièce, c’est pas vraiment le problème, faut simplement trouver le pédé qui l’a flingué… pas de quoi en faire une affaire internationale! Puisque c’est pas Jonak, y a qu’à chercher du côté de ce Dad, doit pas être trop dur à trouver  —  OK, vous n’avez qu’à vous en charger… Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que Kharamidov n’est pas un personnage ordinaire. Il semblait aimé de tout le monde, ne fréquentait pas particulièrement des gens dangereux, je ne comprends pas pourquoi un de ses partenaires peut l’avoir assassiné. Il faut tirer tous les fils. — T’excite pas, mignonne, ironise Buchanan ,à moins que ce soit un accident… c’est sûrement pas l’affaire de ta vie, t’en verras d’autres ! —  Bon okeye, ça va, cool… Qu’est-ce qu’on fait ? demande Michaelis pour calmer le jeu. —  On se partage méthodiquement le travail, coupe Baker, Buchanan et Michaelis vous vous occupez de Jonak, cherchez Dad, enquêtez dans les milieux homosexuels ; Leknar reprend les téléphones, les serveurs, les mouvements bancaires. —  Ah non, pas encore des paperasses, proteste Karine Leknar. —  Vous avez aussi la pension Peirse, coupe Baker. Et puis, nous nous occuperons de tout ça ensemble, ajoute-t-il en souriant.

Buchanan fait à Michaelis une grimace qui se veut complice.

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