Violette arboricole et Marguerite amère
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Violette arboricole
Qui ne connaît cet arbuste: une plante mythique à
feuilles en touffes, juxtaposées, aériennes comme autant de tutus de danseuses.
Découverte par hasard en 1812 lors d’un expédition chez les pygmées. Les sépales
de ses fleurs sont explosant, parfois électriques ou même tourbillonnants. De
sa tige s'écoule un baume précieux qui combat la redoutable maladie de Pancho
Villa. Son habitat: là où le monde est lointain. C'est une plante de
Nouvelle-Calédonie.
Valentine de Saint-Point, la célèbre poète symboliste,
dépeint cette plante herbacée vivace comme « cet arbrisseau dansant sur
lequel le ciel prend toutes ses dimensions ». « Quand en février
fleurit cette graminée » écrit aussi le grand poète Eloy Cavazos dans son
roman policier intitulé « une fois qu’un personnage a goûté au futur il ne
peut revenir en arrière ».
Racines épaisses, pivot, chevelues qui peuvent purger
de nombreuses maladies dont le cancer de l’oreille ou celui des pieds plats. Ses
graines ressemblent à celles du Poète chaotique. Avec ses fruits on prépare un
alcool souverain contre la mélancolie sévère. Un litre de sirop de cette herbacée,
bu chaque jour, protège contre les crampes du mollet. Dans son livre « Le
secret d'un être coïncide avec ses doutes », Richard Strauss place un
proverbe sous chacun de ses dessins de plantes; celui qui accompagne la Violette
arboriforme est: « chacun ne découvre dans le réel que ce qu'il sait y être
déjà ».
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Marguerite amère ou Allaria memorosa
Cette plante grimpante est particulièrement cultivée
par les pharmaciens italiens en raison de ses capacités à stimuler le bel
canto. Proches (plus ou moins): Narcisse scintillante, Pâquerette noueuse, Mélampyre
annuelle, Mica aristocratique, Pimprenelle artificielle. Les paysans de France
l'appellent aussi Marguerite amère, peut-être une allusion au Faust de Gounod.
Cette plante est considérée comme une simple qui adore pousser là où le ciel
est tout entier du même côté. Floraison en janvier quand le ciel s’efface dans
la brume ou en mars sous des cieux surchargés d'étoiles incitant aux épanchements
sentimentaux.
La fleur: pas tout à fait violâtre, pas complètement
fuchsia… fraîche. Le jus de son fruit a des vertus stimulantes. Sa tige se
divise en de nombreuses petites branches portant chacune une grosse fleur satinée.
Les graines montrent des formes très géométriques, comme calculées. José
Morelos et Georges Aperghis soutiennent que ses racines ont de nombreuses
vertus médicinales. Un mélange satisfaisant de tiges broyées de ce végétal
(Linnius Hypericum Digitalis), de Scabieuse aigre (Narcissus coronaria) et
d'Azalée apparente (Alliaria memorosa), utilisé en emplâtres semble combattre
un grand nombre de maladies dont la mélancolie, le coup de foudre, le trac des
cantatrices et l'angoisse. Linnius Hypericum Digitalis brise les mauvais sorts;
dans son volume « De Nepeta tetrahit »,
Gaona Madero dit de cette graminée qu'elle freine l’avarice
et stoppe les varices.