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Écrits de Marc Hodges
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6 mars 2010

Le retour d'Armelle

On s’égare… On s’égare… Revenons à nos moutons, il sera temps plus tard de revenir au Capitaine Nounours et à la Princesse Leïla dont la vie d’ailleurs excède un seul récit et s’entrecroise, ici ou là, à d’autres suivant les circonstances qui les ballotent dans cet espèce d’immense capharnaüm aléatoire qui fonde toute vie.

Donc, revenons à Hermione et Oreste Datrée ou, mieux, plus exactement encore à notre héroïne, celle qui devrait donner une structure au récit: Armelle.

Au même moment donc, Armelle, furieuse se dirige vers le Gag Noz où il lui tarde de retrouver Serge et Robert car le matin même Zabre, de plus en plus amoureux d’elle à cause de l’hypomane, n’en ayant pas dormi de la nuit, a frappé à sa porte. Par hasard (si toutefois le hasard est possible dans les contraintes du récit) elle est levée et s’habille : elle le laisse donc entrer, il se jette à ses pieds : — Armelle je vous aime, je vous veux… Jusqu’alors j’ai su me maîtriser mais ce n’est plus possible, l’amour monte en moi comme une grande marée que nulle digue ne peut retenir, il fallait absolument que je vous le dise…

Allons bon, manquait plus que ça… Armelle s’en doutait bien un peu mais, à ce point, tout de même ! La nouveauté de la situation l’embarrasse.

— Je suis vieux, je ne suis pas beau, j’ai déjà été marié, j’ai deux enfants que j’aime mais, par dessus-tout, c’est vous que, aujourd’hui, j’aime. Armelle, demandez-moi n’importe quoi, je le ferai pour vous… — Zabre, relevez-vous, voyons… — Non, jamais, je resterai à vos pieds jusqu’à ce que vous acceptiez de m’entendre. Je vous aime, Armelle, je vous aime, je vous aime…

Force trémolos, mains jointes, regard pleureur de chien battu… La grande scène amoureuse (Acte III, scène IV, quand l’action va basculer), numéro du jeune premier. Malheureusement, la tirade ne colle pas au personnage, il y a une erreur de casting, le metteur en scène a dû se tromper dans la distribution des rôles ou alors, petit budget, il n’a pas eu le choix. Ou alors il s’agit d’une autre pièce, une tragi-comédie ou même une comédie. En tous cas pas un drame…

— Zabre, soyez raisonnable — grande dame — je vous en prie. — Taisez-vous donc Armelle, et ne me repoussez, O, diantre, de ces mots, au lac vous me jetez…

Ennuyeux, c’est bien ennuyeux, vraiment, c’est ennuyeux, mais que faire, il est devenu complètement barjot…

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