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Écrits de Marc Hodges
Écrits de Marc Hodges
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4 novembre 2009

Une vie

Aimant chaque journée de son existence

Aimant la peinture l'aimant tout à fait

Aimant prendre l'initiative de la séduction

Aimant voyager

Au printemps 1986 tous les prétextes lui étant bons pour organiser des fêtes

Au printemps 1989 sortant dans la rue tout en tirant un mouchoir de sa poche

Ayant continuellement "Le coup de dé" sur lui

Ayant perdu son emploi chez Théo Cottard dans l'été 2005

Ayant toujours eu l'esprit indépendant

Ayant trouvé son dieu: Stéphane M

Ayant visité Moscou, Ottawa et Montpellier

Ayant vu pour la dernière fois Stéphane M à Helsinki un jour de mai vers dix heures

Cherchant la fixité des choses

Collectionnant toutes les représentations possibles de la cathédrale Saint-Paul de Londres

Conservant un souvenir ébloui de sa visite à la gare d'Anvers

Considérant que l'art n'a de sens que s'il engage la vie de l'artiste

Déclarant "la vérité n'est ni pessimiste ni optimiste"

Découvrant la musique en écoutant un air de Monsieur de Sainte-Colombe

Détestant la ville de Nîmes

D'humeur très changeante

Été 2005, présence enregistrée par des caméras de vidéo-surveillance en plusieurs points de la ville de Palerme

Enfance exigeante

Éprouvant une admiration manifeste pour Stéphane M

Haïssant les perturbations

imaginant être né sous le signe de la vierge

Les événements ne sont jamais définitivement en ordre

Mémoire se dissolvant dans les choses

N'aimant pas les yaourts à la fraise

N'ayant pas besoin de gagner sa vie à travailler comme médecin libéral

Né à Syracuse, ville où il fit ses études, en 1950 alors que de pâles rayons d'argent tombaient de coupures entre les nuages

Ne connaissant pas d'autre tableau qui le fascine autant que "La rédition de Breda"

Ne pouvant s'empêcher de dire : "l'existence est une évidence"

Ne se déplaçant jamais sans "Un coup de dés jamais n'abolira le hasard"

Ne se lassant jamais de répéter cette proposition de Patty Butler : "l'homme paraît aveuglé par la passion"

Ne se séparant jamais de "L'après midi d'un faune"

Ne se souciant ni de l'absurde ni de l'impossible

Notant indéfiniment des expressions comme "back to school" dans un carnet à couverture noire

Passant de longues heures avec Luigi Cherubini

Passant ses nuits avec Stéphane M

Passion pour les arbres, notamment les cocotiers prêt à tout sacrifier pour eux

Peau tatouée d'une fourmi blanche avec l'inscription "herd on the range"

Quelque chose de sauvage dans un regard candide

personne ne comprenant qu'il ne soit pas plus célèbre

Peu d'épisodes de sa vie présentant quelque intérêt

Pouvant bavarder perpétuellement sur Stéphane M

Prenant toujours garde d'adopter les mêmes valeurs morales que la majorité

Réfléchissant

Rencontrant Mary Smith à un concert consacré à Robert Schuman

Rêvant d'écouter Luigi Cherubini dans le cadre de la ville de Nîmes et ses arènes de pierre

Se préoccupant parfois des choses de l'univers

Se sacrifiant pour la pensée, les proverbes

Se sacrifiant pour les astres, les trous noirs

Son héros est Stéphane M

Son plaisir étant le café-crème, et puis regarder par la fenêtre en suçant un bonbon

Tout se faisant sans lui

Toute existence est faite de fragments disparates

Très lié à Paco Ignacio Taïbo

Un de ces êtres d'exception dont la simple présence suffit à rendre heureux

Un jeudi de 1997 se demandant ce que faisait la police

Un jeudi de mars 2001 vers onze heures allant manger dans un restaurant turc près de la porte Saint-Denis à Paris

Un jour d'avril 1981 le cocker de sa voisine sautant par une fenêtre d'un troisième étage

Un jour de juin 1992 vers douze heures le soleil le réveillant

Un mardi d'août en 1991 disant à Angelina Careca qu'il y avait quelque chose d'absurde dans son comportement

Un mardi de septembre 1990 Andrée Padilla (enseignante) et Sinbad

Fingleton (policier) ayantt été achetés pour ne jamais dire la vérité sur A.F.

Un matin d'août 1985 vers cinq heures gagnant une somme très importante

Un matin d'avril 1996 vers onze heures allant voir jouer L'après midi d'un faune à Amiens

Un matin de novembre 1990, perdant son emploi à la compagnie Antonio Caso

Un matin de novembre 1991 à Parme les tombes de sa famille étant profanées

Un mercredi de 1984 vers seize heures décidant de ne plus parler de Stéphane M à Maurice Morel

Un samedi de mars pensant à Stéphane M

Vendant son âme pour Stéphane M

Vouant une admiration éternelle à Stéphane M

Voulant aimer pour exister

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