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Écrits de Marc Hodges
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12 juin 2009

Qu'attendez-vous de Robert S…?

A la question "Qu'attendez-vous de moi ?" par laquelle je terminais ma dernière note plutôt mélancolique et peut-être même "défaitiste", une commentatrice répond si gentiment "peut-être simplement l'impression de nous retrouver dans ton discours." C'est donc bien cela, vous me prenez pour un écrivain… Mais je ne publie guère et ne touche pas de droits d'auteur et si, comme je le pense, ce qui fait l'écrivain c'est son inscription dans le dispositif littéraire, tenir un blog et avoir des lecteurs n'est qu'une infime partie des conditions exigées par ce dispositif sociologique.

Passons…

Quoi qu'il en soit, cette réponse, parce qu'elle prouve qu'il y a dialogue (peut-il y avoir un "dialogue" en littérature ?) m'incite à poursuivre. J'aurais pu, ajoutant une autre séquence à ma rubrique "à suivre", vous raconter "une scène d'amour" expliquant mon rapport érotique au théâtre et sa relation au coïtus interruptus. Mais cette rubrique est déjà bien remplie et je pense qu'il est temps de tenir en partie mes promesses. Je parlerai donc de celle que j'ai appelé "la petite putain".

J'étais alors dans un pays du Maghreb, comme vous avez pu l'apprendre si vous avez lu mes trois notes sur "le jeu du voile". Jeune, célibataire et plutôt argenté car, comme vous le savez aussi, ayant déjà la chance de faire partie d'une famille plutôt bourgeoise je travaillais de plus aux services culturels d'une ambassade (mais il y avait peut-être là une relation causale…). Ce "travail" consistait plus en représentations, réceptions, contacts, bref ce que l'on appelle relations publiques. Non seulement ce n'était pas très fatiguant mais, de plus, tout cela m'était plutôt agréable car, si je répondais bien à ce que l'on attendait de moi, c'était essentiellement parce que ma formation culturelle familiale m'avait donné le vernis nécessaire. Bref, je fréquentais la "bonne société": hommes politiques, services diplomatiques, écrivains, cinéastes, peintres, intellectuels en tous genres et c'est ce que l'on attendait de moi.

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