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Écrits de Marc Hodges
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25 avril 2009

De Sandro à Fulvie Blanche

Commencer une lettre d'amour; certains lieux, comme Saint-Aignan-le-Jaillard, sont immuables… je détaille avec jouissance tous les fonctionnements de chacun de mes organes. Il n'y a rien que je ne puisse faire pour vous prouver combien je vous aime, vous êtes la plus fantaisiste des femmes - valeurs premières de l'amour, pourquoi cette panique de l'amour. Il n'y a rien d'autre en ce monde qui puisse se comparer à vivre le peu de temps qui nous est proposé pour respirer. J'aime trop pour m'emporter contre vous… tout change continuellement. Le monde est triple.

Je crains l'effort de mes rivaux… l'air enfin frais prend une transparence de voile; je viens d'avoir vingt-huit ans. J'ai vécu… les hommes n'en finissent jamais de se jeter dans les mêmes situations; rien nulle part n'est ouvert, je ne regarde plus que le sommet des arbres, je n'ai jamais cessé de voir Lisa et Alice, la campagne refuse de se laisser aller au drame, j'aurais aimé vivre au dix-huitième siècle, la période de la révolution me semble en effet correspondre à mon goût pour l'aventure; mais de quel monde la lettre d'amour doit-elle parler.

Je ne déguise en effet rien des mouvements de mon coeur. Je me sens important et unique au risque d'en mourir. Je vous ai cherchée hôtel Terminus je vous attendrai sans cesse porte d'Aube… il n'y a rien que je ne vous pardonne, je n'ai plus assez de mon âme. Je m'abîme dans votre regard d'un bleu si aqueux pourtant, adieu, je veux vous voir.

Le paysage trace ses parenthèses, nuit où le silence semble couver des énigmes - je vous aime toujours autant (c'ades es us e mos talans), le silence complet de la nuit ouvre les personnages au rêve.

Sandro

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