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Écrits de Marc Hodges
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24 février 2009

Des Poètes et de la poésie

…si la poésie se perd dans les images elle est trouée véreuse corrompue elle est comme inutile même si parfois sa conscience de la langue porte un certain fragment de la réalité car tout Poète mérite sa poésie dans les silences du monde comme toute autre chose car la vie mêle le meilleur et le pire et devant le plus secret comme le plus spectaculaire le Poète apprend à parler et sa parole arrive à toute allure or en dépit de tout rien ne peut justifier le fait d’écrire même si le Poète prétend être poète car c'est lui qui est choisi et c'est ainsi qu’il ne s’oublie jamais dans ce qu’il dit chaque jour quand il dit la découverte d’une langue nouvelle car le destin joue avec les mots et les images et tout Poète projette sa poésie et il est contenu dans ses petits papiers parce qu’il est assez fort pour refuser la nécessité de voir alors ses poésies sont des poèmes car il désire beaucoup de choses et s’il y a une parole il y a un Poète dont la poésie ne se distingue pas du cauchemar car le spectacle du monde est généralement désastreux mais alors il y a une infinité de choses qui auraient pu être et c'est pourquoi il y a évidemment d’autres façons de dire mais quoi qu’il fasse la parole se perd or si le Poète réfléchit le temps n'existe plus et il ne peut plus revenir sur son dire certains poèmes sont pourtant des vagues grandioses déferlant sur le monde le Poète cherche alors ses mots car il parle même s’il tourne cinquante fois sa langue dans sa bouche même si le Poète est muet par nature et sa parole n’est que l'alibi de la parole et le plus naturel lui semble miraculeux car souvent le poème est aussi son alibi du monde et il sait que c'est à lui de parler non d'agir car la parole n'est pas toujours simple car dans le fond comment ne pas s'étonner devant l'inépuisable variété du monde encore et encore le Poète hausse les sourcils d'un air hautain car toute poésie est malade étant donné ça cependant comment parler il cherche partout toujours à comprendre l'existence comme si toute parole était infinie partout chaque jour cherche sa poésie pourtant il hésite toujours devant les choix à faire car quoi qu'il en soit le Poète a le sentiment de toujours parler pour la première fois ou sinon il doit essayer de comprendre l'aujourd'hui rien en effet ne peut devant le spectacle désastreux du monde justifier désormais le fait d’écrire le Poète tourne dans l'espace des faits comme une boule parlante car il y a trop de mauvais poèmes écrits en son nom même si parfois se manifeste un dire de la poésie qu’il a trop aimé quoi qu'il en soit et ça ne dure pas toujours les paroles ça se fatigue aussi et il faut toute la durée d'une existence pour apprendre à dire ou à écrire et avec tout ce qu'il a appris il doit gagner du temps la poésie est l'alibi de sa parole maintenant la poésie arrive à toute allure comme si ses mots ne voulaient ni se dire ni se taire il n'y a jamais de fin le monde est rond en effet l'espace touche le Poète de différentes manières et un autre univers existe il n'y a pas qu'un seul futur le Poète est logique aux dépens des autres car sinon tant de choses arrivent sans que personne ne les retienne car personne n'est jamais parvenu à expliquer une chose en la regardant car la vie n'est pas toujours simple aussi le Poète suit toujours sa voie au hasard car le Poète n'enterre pas sa passion des mots ses mots jouent leur rôle dans le monde humain et sa parole mêle le meilleur et le pire le Poète touche le monde avec la peau de sa langue car en même temps que serait la terre sans les mots et notamment la poésie des mots le Poète joue un rôle passionnant mais lequel il a toujours occupé une place importante pour l'humanité il est le meilleur allié des langues il dit que la parole est indispensable le Poète a été créé pour la parole a été créé par la parole est la parole est le sel de la terre il est si prolixe que nombre de ses mots nous sont encore inconnus ainsi de sa parole il est extraordinaire il est silence de la parole prétend à la parole il est paroxysme des mots n'est que parole n'en finit pas de découvrir de nouvelles espèces de mots pour dire le monde des mots de mots est éternel ne cesse de s'étonner devant la magnificence des mots ne peut être que remarquable et extraordinaire tel que nous le disons il a l'air comme ça baigne dans les arômes de langues folles qu'importe le réel que chacun reçoit ne compte pour personne autant que pour lui-même il donne une épaisseur au temps qui passe sépare les causes des conclusions sa parole est une blessure par où se manifeste le divorce entre mots et espace des mots les poète n'enterre pas tous ses amours du monde de la même manière la poésie est une des orientations sur lesquelles il pense car rien n'est vrai tout pourrait l'être le Poète essaie de ne penser à rien aime être aimé remet toute réalité en question l'impression d'être perdu amène le Poète à s'interroger sur lui-même s’il a toujours été fragile et si le réel est ainsi fait alors il dit que tout peut être pardonné s'il y a quelque chose à pardonner pourquoi vouloir n’être que poème le tort du poème est d'être trop impérieux car il n'a d'autre but que lui-même la réalité et la poésie coïncident ou se détruisent et la parole est ce qu'est la parole mêle le meilleur le pire pourquoi vouloir n’être que mots la poésie est au monde ce que le déterminisme est à l'individualisme la poésie a la respiration coupée la parole ne se marche jamais sur la langue le Poète a une notion confuse de l'instant où tout commence le Poète projette ses mains vers le monde où il marche pendant des heures sa parole est un des spectacles à entendre et les nuages devraient flotter à l'envers comme des boules dans leur univers le jour se creuser à travers les volets or comment ignorer le silence qu’il prétend être il est impossible de rester à jamais en dehors car le Poète attend que quelque chose lui arrive depuis qu’il est si difficile d’écrire et qu’il y a des jours où la répétition d'un même incident apporte la preuve de l'absurdité du monde la poésie est ce que répète la parole qu'importe si le ciel l’entraîne en tournant indéfiniment sur lui-même n'est-ce pas car le jour commence et qu’il fait ce qu’il fait il vit saturé d'espérance car chacun a son poème sa poésie ce qui est passé est passé ce qui n'est pas passé n'est pas passé et si la parole est ce qu’affirme le Poète alors l'infini est au libre arbitre ce que le déterminisme est à l'individualisme le Poète dit dans le vide car il dit le silence même s’il a toujours vécu en son lieu quelquefois même il dit des choses impossibles or le Poète ne se marche jamais sur la langue même quand il n’est que silence c'est pourquoi si peu de poèmes laissent de traces et que le temps de l'infini est infime comme celui de la mort infini le Poète sait ce qu’il ne veut pas parce que personne ne se soucie de l'absurde de l'impossible et qu’il y a des choses qu'on croit éternelles pourtant c'est ainsi l'infini est au-delà des mots et en dépit de tout la vie n'est à personne même si l'infini montre son hésitation la parole de certains poèmes est réelle parfois artificielle et c'est une folie de croire qu'on est maître de se rendre heureux par la poésie la poésie n'est pas si fébrile les hommes ne cessent d'évoluer et peu de leurs actes laissent de traces or le Poète devant de nouveaux souvenirs éprouve un sentiment de culpabilité feutré car il n'y a pas qu'un seul avenir de la parole parler de la poésie de la poésie de la parole décrire la poésie avant qu'elle ne disparaisse est une obligation morale le Poète parle d'amour dans sa langue le Poète paraît aveuglé par la parole doit gagner du temps bien qu’il n'y ait jamais de fin sa parole dit la poésie l'existence faite de hasards dit les corps le pathétique de vouloir retenir quoi que ce soit la poésie seule permet d'atteindre la parole la parole pour la poésie où ce qui est blanc est bleu ou jaune n'éprouve jamais rien de grand car la vie humaine est dépourvue de direction dit que la poésie est une obligation morale que le mot n'existe plus désormais car chacun est la forme spécifique d'un même dire il faut portant souvent dire deux ou trois secrets pour écrire ici et là nous acceptons tout qu'importe toute parole est une interprétation quelque part l'univers du désordre est une des dimensions de la poésie et souvent la parole du Poète est pathétique car dans le fond tout monde qu’il porte en lui tend vers sa fin et sa raison trouble sa perception dès que le jour vient de commencer car dans le fond tout est banalement agréable sans doute la parole n’est pas la poésie ainsi de l'écriture amoureuse qui est une accumulation de faux partout tout s'achemine vers l'évanescence c'est pourquoi tout incite à trouver un chemin alors le Poète ne sait pas que faire de la poésie de la parole qu'ajouter à cela que l'océan trotte le long du rivage que partout la lumière avance comme toujours qu’une usine de souffre descend vers le rivage que le Poète suit toujours ses rues au hasard ou qu’il prétend être partout dans la parole la poésie d’où s’échappent toutes sortes de signes car le Poète laisse échapper toutes sortes de signes du monde…

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Commentaires
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pas mal le flot des mots en ce jour du 24 février,jour de la saint Modeste<br /> oui, ce que charrient les mots....
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