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Écrits de Marc Hodges
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7 octobre 2008

Surprise dans la nuit

«Soit Y le point donné, X étant à écarter à cause de l’homonymie, Z le point de départ, YZ la distance parcourue par X… Sachant que X… est parti à minuit dix sept, que nous sommes le 23 mai, à un point situé à la longitude de 3 degrés 86 centigrades Ouest du méridien de Greenwich, latitude 48 degrés 42 centigrades Nord. Sachant en outre que le Diable, en l’an de disgrâce 1698, est apparu, le même jour, à la même heure sous la forme rousse d’un renard sauvage et puant, à une brave femme amnésique du village de La Brousse en Gévaudan ce qui fait qu’elle a été brûlée exactement neuf jours et treize heures après dans la bonne ville royale de Pont-de-Montvert, X… en avait logiquement conclu, après avoir réalisé de longs et savant calculs astroniomiques, qu’au point Y devait se trouver un des éléments que Zabre et lui-même cherchaient. Ou plutôt ce que LUI, X…, cherchait car, depuis quelques temps, Zabre était singulièrement absent et ses connaissances alchimiques plurièlement brouillées.»

Ils s’assirent donc.
X… posa sur le sol sa musette noire, en sortit du saucisson de sanglier, du pain bis et complet, du gros vin rouge (en bouteille) et ils se mirent à souper aux chandelles.
Ensuite ils creusen, longtemps… jusqu’à ce qu’ils trouvent un caillou de granit. D’après les études savantes de X…, ce caillou était une des composantes indispensables de la Pierre Philosophale. Ils le rangent donc soigneusement en lieu et place du saucisson de sanglier devenu désormais virtuel.
Ils se préparent à quitter les lieux lorsque leur parviennent des bruits de pas qui leur font dresser leurs quatre petites oreilles (bien sûr ce n’est qu’une façon de parler car, bien que satanistes, ils ne les ont pas pointues). Ne pouvant se rendre invisibles à l’improviste, ils usent donc d’un vieux procédé que les sorciers emploient pour se cacher : ils se dissimulent sous le feuillage d’un buisson de fougères.
Silencieux, Armelle, Serge et Robert passent sur le petit chemin. Malgré la nuit, Zabre remarque aussitôt que la main d’Armelle est dans celle de Serge. Il a peur de comprendre, puis a peur parce qu’il a compris. Sans explication, il abandonne X…, suit les jeunes gens, les voit monter dans la Spitfire, démarrer.

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