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Écrits de Marc Hodges
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6 mars 2008

Roberte à Palancy

Palancy,

je vous écris de Saint-Aignan-le-Jaillard où vous étiez il y a quelques jours… je vous avoue, que j'ai fait bien des fautes pourtant il y a près de six  ans que je n'ai pas revu Wilfrid mais je m'abandonne à tout ce qui peut arriver… Je ne saurais cependant aimer que vous et ce n'est pas en cessant de me faire souffrir que vous pourrez adoucir ma passion, je ne vis que pour vous, crains d'ouvrir les yeux sur moi-même, l'amour me rend bornée, je ne peux m'interdire de vous adorer … Pourquoi avez-vous la dureté de ne rien me dire ?

Tout est banalement agréable, l'horizon s'ouvre au silence; bonheur des augures… amors vai com la belluja, que coa-l fuec en la suja (l'étincelle d'amour couve sous la suie), un jour où le vent souffle.

Je mâche continuement le goût de vos baisers, acceptez de me revoir encore….

Des chansons traversent la ville, la campagne, c'est la vie, Saint-Aignan-le-Jaillard est une scène permanente où se joue un fort sentiment de mort, non que je la redoute en aucune façon, mais parce qu'elle peut, à tout moment, m'enlever l'existence.

Pourtant je suis au désespoir et qu'il me serait doux de dormir en pensant à vous - mon amour ne peut plus attendre. Que les réflexions que je fais diffèrent de celles avant notre rencontre insolite de Carcassonne; je me sens coupée en deux — malheureuse que je suis — vous ne connaissez pas mon cœur, il est immobile et délicat. Je n'ai pas à rougir de mes sentiments, mais, quelque part, je voudrais vous haïr,

Votre Roberte

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