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Écrits de Marc Hodges
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17 février 2008

Les relations de Wilfrid

Wilfrid n’avait pas pu aller plus loin que le hall de la gare. Effondré sur un banc du hall, il s’efforçait de faire comprendre à une bande de jeunes désœuvrés ce qu’était la religion et comment il la concevait… Plus loin, un homme, tremblant, parle seul comme s’il téléphonait sans téléphone

Wilfrid est furieux contre les racoleurs du sex shop parce qu’ils ne s’adressent jamais à lui…

Une vieille femme, teinturière installée près de la maison de la Beude, se pique d’être l’arbitre des élégances féminines en commentant tous les vêtements qui lui sont apportés, style «il est charmant ce petit ensemble» ou «avec cette jupe plissée écossaise, je suppose que vous portez des pulls de cachemire dans le même ton» ou «je pense que ce pantalon n’est pas fait pour vous, vous devriez trouver quelque chose de plus jeune»… Cette commerçante s’est autrefois emmourachée de Wilfrid, lorsqu’il était encore jeune et propre, mais elle ne lui en a jamais rien montré.

Wilfrid a hérité sa caravne de ses parents dont c’était le logis de vacances. Il ne possède rien d’autre.

Quelqu’un qui appartient à la réalité n’a pas besoin de détails.

Dans un petit immeuble proche de la maison de La Beude, habite une jeune fille très catholique dynamique, boutons fermés, lunettes, cheveux tirés, jupes plissées, chaussettes de tennis, style JOC angoissée à l’idée de ne pas rendre service et gérant ses bonnes actions comme autant d’OPA sur la misère. Wilfrid l’a surnommée le «Docteur Angélique». Elle passe ses vacances sac à dos dans des camps scouts où elle consacre les soirées à commenter les saintes écritures.

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