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Écrits de Marc Hodges
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16 novembre 2007

De Germaine à Argencourt

My dear Argencourt,

je cherche par des termes à décrire un monde qui échappe aux mots. Je cours le risque du souvenir, s'il y a quelque chose qui m'empêche d'être crue quand je parle de passion, c'est que j'en parle trop bien; je suis sortie d’auprès de vous avec le Paradis au-dedans de moi. Se peut-il que vous ne me donniez jamais un moment de désir. Ne savez-vous pas que les histoires en disent plus que tout le reste... Si je pouvais conserver de l'estime pour vous, je serais fort navrée de ne pas mourir, écrire n'est pas une nécessité; j'ai besoin de vous. Comment ne pas vous regarder perpétuellement... J'attendrai donc de vos nouvelles avec impatience - l'amour ne s'obtient pas il s'arrache. Je tremble quand je lis ou que j'entends votre nom! Je suis celle que les petites villes et la solitude ravissent,

Vous m'avez écrit, vous écrivez agréablement. Je suis au désespoir, Argencourt. Qui tiendra une place plus grande dans les jouissances que j'attends; ou alors il faut que je vous retrouve - je ne sais plus très bien où je vais; croyez moi digne de votre confiance - vous me pourrez bien voir mourir sans être touché. Je n'aime la vie que pour la passer avec vous... Mon sort reste dans vos mains: pourquoi faut-il qu'il y ait parfois tant de différences dans les compréhensions: ne me laisserez-vous jamais en repos.

La puanteur de la passion galope à travers les impasses de Fontainebleau. Rien ne s'épuise jamais. Fontainebleau est un produit de mon imagination... Fontainebleau est si saturée par elle-même qu'elle devient autre chose. Dans mes souvenirs d'adolescente, de nombreux amours se sont effilochés... Au centre de la place de l’Hôtel de ville la tête d'un poète mort fait une fontaine…

Depuis que je vous aime, moi, Germaine je ne suis plus Germaine, seulement jugez ce qu'il paraît à d'autres à qui votre amour serait absurde.


Servez-vous de moi.

Votre Germaine.

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