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Écrits de Marc Hodges
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3 octobre 2007

Quelques personnages probables

Wilfrid a — à un moment donné de sa vie — une voisine. Moralement elle est irréprochable mais elle est bloquée dans tous ses gestes comme une mécanique non huilée et grinçante, enfermée dans ses vêtements comme dans une armure. Tout en elle, depuis la coiffure, la chevelure (desséchée et à peine peignée), nez pincé, narines ouvertes comme pour échapper à une asphyxie inévitable, jusqu’au regard : hâve, creusé, souligné de gros cernes noirs comme un oiseau famélique et apeuré, montre la peur, une peur panique du monde, de la vie environnante contre laquelle il faut à tout prix se débattre… Buste étroit, étriqué, vêtements sans formes et sans sexe, comportements de fuite et de protection permanents. Elle marche avec un curieux balancement des épaules, comme, mal assurée, sur un fil. La bouche tantôt largement inconsciemment ouverte pour aspirer toute bouffée d’air, tantôt consciemment pincée pour se protéger des miasmes du monde. La voix monte, se perche à une hauteur improbable, puis se casse dans des intonations à contre usage, débit très lent, saccadé, se veut constamment contrôlé. Tension permanente, toujours proche de la rupture. C’est elle qui s’occupe des chats du quartier, milite pour les témoins de Jéhovah (parlant de Dieu, exaltation aiguë…). Marche à grandes enjambées cassées comme si elle avait de la boue jusqu’aux genou, grandes enjambées sèches, volontaires… Visage très marqué de rides profondes… (Irène Azuela ?)

Les fantasmes du vieil instituteur (professeur ?) : l’école américaine religieuse de très bonne réputation où cent trente cinq enfants ont été violés et où quelques enseignants tournaient des films X… Comment l’introduire dans la fiction, quels rapports avec Wilfrid ?

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