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Écrits de Marc Hodges
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5 septembre 2007

Dispute

Le piège se refermait.

Mère paraissait inquiète. Ça m’étonnait bien un peu mais enfin, c’était ainsi. L’ennui c’est qu’elle se croyait autorisée à me tenir compagnie et que, n’ayant aucun prétexte valable, je n’osais pas la renvoyer. Je lui avais bien dit que je voulais travailler pour ne pas prendre de retard au lycée mais elle avait affirmé qu’il n’était pas question que je me fatigue, que, pour le lycée, on verrait plus tard… J’étais contraint d’écrire très tôt le matin ou la nuit. Malheureusement à ces moments là, je n’y voyais pas beaucoup, ce qui était ennuyeux pour mon projet.

J’en ai parlé à Théo, je lui ai fait dire de venir me voir un soir en revenant du collège. Je lui ai expliqué la situation: il s’en moquait. L’essentiel était que son devoir soit rédigé. Je lui ai donc fait lire ce que j’avais écrit jusque là. Il m’a dit que ça ne valait rien, que c’était pas le sujet, que Monsieur Vaillard, son professeur n’accepterait jamais un devoir pareil, trop long, décousu, sans introduction ni conclusion. Quelques passages étaient acceptables, à condition de supprimer toutes les digressions. Au fond, il aurait autant de travail que s’il avait écrit lui-même sa composition. S’il avait eu, dans sa chambre, une fenêtre où s’installer, il ne m’aurait jamais demandé un tel service. Il aurait dû s’en douter, je manquais complètement de sens pratique.

Ses remarques m’ont énervé, je lui ai répondu rageur qu’il n’était qu’un gamin, que je savais mieux que lui ce qu’il fallait faire en pareil cas, qu’il ne pouvait mettre mon expérience en doute et que, d’ailleurs, nos résultats scolaires respectifs étaient sur ce point des plus éloquents. Il a conclu que Trénel, mon prof, était aussi con que moi.

Je ne pouvais quand même pas le gifler : endurci par la vie scoute et le sport, il est trop costaud ; ce n’est pas mon cas.

Nous en sommes restés là.

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