Lettre d'Argencourt à Françoise
L'effluve de la passion galope à travers les boulevards de Saint-Aignan… La ville se met en abîme, l'anéantissement mène un troupeau de taureaux… derrière les portes des portes derrière les fenêtres des fenêtres encore, Saint-Aignan fume… les dieux tournent un clip vidéo dont je suis le héros.
Quoi, Françoise, vous portez la bonté jusqu’au meurtre, je suis aujourd'hui à Carcassonne, comment mieux vous prouver combien je vous aime qu'en vous croyant si digne d'être aimée; il me semble que vos considérations me font l'effet d'un beau jour, je ne quitte guère son fauteuil; pourquoi faut-il que vous me parliez de Clémence, ne me demandez pas de vous parler raison, je voudrais vous aimer encore plus que je ne vous aime, je vous écris sans bien savoir ce que je fais… est-il rien de plus épouvantable que de se combattre sans fin, sans pouvoir jamais se vaincre.
Je ne sais plus vivre sans vous. Qu'importe j'ai toujours vécu ici, je n'ai jamais connu autre chose: je pense,
Votre Argencourt.