Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Écrits de Marc Hodges
Écrits de Marc Hodges
Visiteurs
Depuis la création 98 759
Archives
28 mars 2006

La poésie

Partout se révèle la profonde dualité du désir humain qui se disant tendu vers l’altérité ne se vit que dans l’égoïsme de son immédiate satisfaction.

Sous chaque acte une dose d’obscénité et dans l’affichage déréglé de leurs finalités, soupçon de pornographie.

Suis reparti au hasard de la ville vers le «Palazzo Eufemia», me suis arrêté à la maison de Juliette, innombrables graffitis amoureux…

Dans la cour, des couples chassaient d’autres couples. Papiers collés sur les portes, chacun laissait son texte. Un homme, portable à l’oreille, arborait le sourire du mâle séducteur séduit par une femelle lointaine; des hommes photographiaient des femmes, des femmes embrassaient des hommes ; une femme tenait un cœur de dentelle où piquer des épingles.

Me suis enfui.
Façade du palazzo muette.
Porte de chêne à jamais fermée.

Pour qui patienter ? Des femmes m’interpellaient… J’ai tracé des cercles autour du Palazzo.
Nulle lumière jamais n’éclaira les fenêtres.
Suis retourné à mon hôtel, une lettre attendait, un poème encore…

 

«Pour certains hommes, un jour vient
où le grand Oui ou le grand Non doit être
dit. D’emblée me révèle celui qui porte en lui,
tout prêt, le Oui ; et, en le disant,

il accroît encore mon crédit et sa résolution.
Celui qui a dit non ne s’en repent point. L’interrogeât-on
c’est non qu’il redirait. Et pourtant l’accable
ce non, ce juste non, toute sa vie.»

Par la poésie, la vie cherche à sortir de l’idée pour retourner à la vie.

La poésie dit l’imperceptible du perceptible et le perceptible de l’imperceptible.

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité