Le poids d'un poème (Roberte et Argencourt 008)
passionnée rôde expose souffre souvent
particulière résistez-moi neuve poulets le parfum désigne sa pluie) un
matin gérard de nerval enfin l'histoire n'est pas la révolution
donatien alphonse de sade inquiétant (plus tard encore) "c'est affreux"
donatien alphonse de sade supplier en même temps écran écoutez-moi
déclarez-moi expliquant ou alors tout se concentre écrit caresses
enchanteresses affirmant offre sa gaze tous ces verres c'est une
crainte demandant en effet tous ces riz annonce sa position rien tous
ces escaliers
Un regard m’a atteint comme un coup: parmi tous
les regards qui nous fuient ou nous atteignent, il en est parfois un
par lequel on se sait ainsi découvert, regard étranger me dérobant à
moi-même.
Près d’une baie vitrée ai remarqué un groupe de quatre personnes.
Me sembla qu’avant de se retourner comme si elle parlait de moi, une des deux jeunes femmes m’avait observé avec insistance.
ai regardé ce groupe le plus secrètement possible, essayé de reconstruire un souvenir, n’y suis pas parvenu.
Je m’efforçai à capter leur conversation… étais trop loin d’eux, me suis à nouveau plongé dans mes dérives poétiques…
Ai regardé mon couteau à fromages… que pèse un poème face à une bonne tranche de talegio ?
les quatre convives sont passés près de moi, une des jeunes femmes m’a regardé, je l’ai regardée aussi, me suis décidé :
— « Ne nous sommes nous pas rencontrés quelque part… »
Sourire charmant, regard de braise noire:
—
« Je ne crois pas… j’ai pourtant une bonne mémoire des visages…», puis
elle a ajouté, « excusez-moi, mais je suis attendue », elle a quitté la
salle.