Elle se déshabille (Françoise 04)
Maintenant la jeune femme a d’abord
déboutonné sa veste, lentement comme si elle comptait les boutons, elle
en a caressé le tissu. Un simple geste a dégagé les épaules, révélé
l’absence de soutien-gorge et la naissance des seins sous le tissu
léger de la robe d’été.
Elle semble réfléchir, s’attarde un peu.
Elle tend son buste, dégage lentement ses bras, laisse tomber la veste
à terre. Puis, comme s’il s’agissait d’une occupation des plus nobles,
d’un véritable rituel, retrousse sa robe avec une lenteur stupéfiante,
s’arrête lorsque le tissu révèle un slip de dentelle pourpre.
Pendant
tout ce temps, elle sourit — montrant des dents régulières — ne cesse
de regarder le peintre droit dans les yeux. Sa peau est si délicate que
la lumière qui filtre à travers les hautes fenêtres la fait ressembler
à du satin. Son comportement est celui d’une danseuse, d’une femme qui
désire mettre en valeur les formes d’un. corps parfait.
Au même
moment, le crayon s’anime entre les doigts du peintre, il pense au
plaisir que ce sera de dessiner les contours de ce corps idéal… presque
comme celui d’une caresse. Il commence à tracer des traits légers sur
sa toile.
La jeune femme, tendant ses bras vers le ciel, ce qui
a pour effet d’exposer sa poitrine, fait passer sa robe au dessus de sa
tête. Elle est maintenant presque nue, ne lui reste que son slip de
fine dentelle pourpre. Main droite glissant lentement sur son ventre
vers la ceinture du slip, elle reste ainsi quelques secondes.
Le
peintre est pétrifié: le corps qui s’est dévoilé l’a saisi par sa
plénitude, sa sensualité. Ses crayons animent sa toile. Des formes
dynamiques s’y esquissent. Mais il n’arrive pas à comprendre la joie
qui illumine maintenant le visage de la jeune femme.