13 septembre 2005
11 heures : du Frayssinet de Poujols à Chaldas, par les friches
Des étendues, des étendues de petits plis, des étendues de perplexité, de désolation, de souvenirs, tout est désert… Le sentier va quelque part ; tout au moins il le voit s'en aller quelques temps… Il est poussé: sa seule exaltation véritable est de savoir qu'on peut changer la vie, entrer dans un nouveau monde meilleur. Le monde le possède et c'est ce qui l'éprouve. Partout résonnent des voix qui prêchent la mort. Il est porté en avant par ses souvenirs, ramené par eux en arrière… Si on savait tout! Il sait qu'il n'existe pas de droit particulier au bonheur, ni davantage au malheur… Il va falloir quitter tout cela.
Posés ça et là comme des pièces d'échiquier, de minuscules pins creusent le rythme de l'espace.
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